'Cause I feel like I'm walkin' on a tightrope

Combien de temps je reste dans cette apathie la plus totale, je n’en ai pas la moindre idée, mais lorsque j’essaie de me frotter le front une main à la fois douce et ferme m’en empêche. Je lève les yeux pour voir deux pupilles bleues qui m’observent avec inquiétude. Il me faut quelques secondes pour reconnaitre Jessie et me sortir de ma torpeur, et lorsqu’enfin le message daigne atteindre mon cerveau, je me lève un peu brutalement et maladroitement pour le serrer contre moi. Je crois que je tremble comme un dératé, alors sentir Jessie contre moi m’aide peu à peu à revenir à la réalité et à me sortir de cet état de choc. J’ai envie de rester comme ça des heures, être tout contre lui me donne l’impression que rien ne peut plus m’arriver mais mon collègue prend la parole en m’obligeant à remettre de la distance entre Jessie et moi. « -Nous n’allons pas te garder en observation, mais tu dois m'assurer que tu ne sera pas seul au moins jusqu’à demain matin. » Puis il se tourne vers Jessie, s’adressant directement à lui. « -Est-ce que vous pouvez le veiller pour s’assurer que sa commotion n’empire pas durant la nuit ? » J’ai presque envie de protester, détestant l’idée de déranger Jessie, mais lorsque j’entends ce dernier accepter, je  reste silencieux, pour une fois, je peux bien me laisser faire et profiter un peu de la situation. L’infirmier me redonne mes affaires personnelles, toutes regroupées dans un sac et mon regard se pose quelques instants sur le téléphone. Je n'ose même plus le toucher, j'espère même qu'il est cassé pour ne pas avoir à regarder la notification de nouveau.

Lorsque nous ne sommes plus que nous deux, je tourne mon visage vers Jessie, j’ai terriblement envie de l’embrasser mais je me contente de mettre les mains dans mes poches, un peu penaud, ne sachant pas vraiment quoi faire après cette journée désastreuse. Je suis tiraillé entre l'envie d'oublier Matt et celle d'en parler avec Jessie pour lui expliquer cet accident stupide. Mais je reste silencieux, le regard toujours un peu perdu, ne faisant presque même pas attention que je suis à présent installé dans la voiture de Jessie.
Je ne dis toujours rien lorsque je me rends compte qu’il m’emmène chez lui, je me contente de le regarder, un petit sourire sur les lèvres, le regard fatigué et les traits tirés mais soulagé de savoir que je ne vais pas rester seul.
Nous arrivons finalement devant un chalet, là où vit Jessie. Je suis assez impatient de découvrir son intérieur et je dois avouer que je suis assez étonné lorsque je finis par entrer. Il n’y a quasiment aucune décoration personnelle, je ne dirai pas que c’est froid mais ça donne l’impression qu’il ne va pas rester ici bien longtemps, presque prêt à partir en catastrophe en cas de besoin. « -Jessie ? » Je me tourne pour pouvoir le regarder. « -Comment as-tu fais pour être là aussi rapidement ? » Même si les informations sont maintenant transmises à une vitesse assez incroyable, je suis étonné qu’il soit arrivé aussi rapidement sur les lieux, même si je le remercie pour ça. J’avoue que l’idée de rester seul cette nuit ne m’enchante guère, alors l’avoir auprès de moi à le don de me rassurer un peu.

 

Jessie se présente à un ambulancier qui l'amène jusqu'à Nolan, il arrive juste à temps pour l'empêcher de se frotter le front sur sa blessure. Quand le bouclé lève les yeux sur lui, Jessie lui sourit timidement. « Hey, ça va ? » Pour toute réponse, l'infirmier se lève un peu trop rapidement et se jette dans ses bras. Jessie referme ses propres bras autour de Nolan, ferme les yeux et profite juste de l'instant. Instant qui est coupé court par l'intervention de l'ambulancier. « Oui bien sûr, il n'y a aucun souci. » Le barman n'a même pas pris l'espace d'une seconde pour y réfléchir, c'est tout vu. Après tout, Nolan l'a apparemment mis en contact d'urgence, c'est qu'il doit probablement lui faire confiance, il ne va pas lui faire faux bond maintenant et puis, lui qui comptait passer la soirée avec le bouclé, comme ça la question ne se pose plus, c'est tout vu. Jessie se mord la lèvre une bonne partie du trajet. Il a cruellement envie d'embrasser Nolan, mais se retient, parce que ce n'est clairement pas le moment. Puis ça le rend mal à l'aise de le voir dans cet état fatigué, les yeux cernés, même si étrangement, il perçoit l'ombre d'un sourire sur ses lèvres pleines, ce qui inconsciemment, fait aussi sourire Jessie.

Une fois à son bungalow, le jeune homme est un peu mal à l'aise de laisser entrer Nolan, car il n'a jamais pris le temps de personnaliser son intérieur, tout y est pratiquement comme c'était quand il s'y installé. Mais sa relation avec le bouclé pourrait très bien lui donner l'envie de changer ça. Il installe ce dernier au salon et va chercher de quoi se rafraîchir. Il tend un verre à Nolan tout en s'asseyant près de lui. Jessie brûle d'envie de lui demander pourquoi il est son contact d'urgence, mais le bouclé le prend de court en parlant le premier. « Oui ? » Le châtain plante son regard azur dans les iris verts de Nolan et lui sourit, écoutant attentivement sa question. Il avale la moitié de son verre avant de lui répondre. « J'étais déjà en chemin quand l'ambulancier m'a appelé, je voulais venir te soutenir un peu. Du coup, j'étais plus très loin et je dois bien avouer que j'ai peut-être enfreint une ou deux règles de sécurité aussi pour aller plus vite. » Jessie se met bêtement à rougir en se mordant la lèvre inférieure. Inconsciemment, il se rapproche un peu de Nolan réduisant la distance disponible entre eux. « Justement, je voulais te demander. J'ai été surpris, enfin agréablement surpris, mais pourquoi c'est moi qui suis ton contact en cas d'urgence ? C'est pas que ça me gêne hein. Juste que ça m'intrigue. » Tout en parlant, il réduit encore un peu l'espace entre eux et sa main gauche vient se poser délicatement sur celle de Nolan. Il aime cette sensation quand ils sont à proximité l'un de l'autre, le contact avec Nolan lui provoque à chaque fois tout un tas d'effet à l'intérieur, ces fourmillements dans le ventre, ce besoin incessant d'être tout près de lui, cette envie constante de l'embrasser, ce qu'il est d'ailleurs à quelques millimètres de faire, mais se retient, il ne sait trop comment.

 

Instinctivement, je m’éloigne de Jessie, commençant à tourner en rond, mal à l’aise et cherchant une manière de rattraper mes mots, craignant qu’officialiser notre relation de la sorte puisse effrayer Jessie. « -Enfin, si c’est que l’on n’est, car je ne sais pas vraiment comment on pourrait se qualifier. » Et j’ai l’impression de ne faire qu’empirer les choses, à croire que je devrais me taire de temps en temps. « -Non pas que ça me dérangerait, au contraire même ! Je veux juste éviter que tu te sentes coincé…là-dedans… avec ce nous qui n’en est peut-être pas un… enfin, tu me comprends ? »

Je secoue la tête devant si peu de courage, je complique certainement encore plus la situation et Jessie doit être totalement perdu devant mon monologue incohérent, moi-même je ne sais plus vraiment où je voulais en venir avec tout ça. Les joues rouges et un sourire gêné sur les lèvres, je lève mon regard vers Jessie. Pour une fois dans ma vie, j’aimerais être serein dans une relation amoureuse, et pour être serein, je dois d’abord être honnête envers mon – potentiel- partenaire, alors, je décide que dire la vérité ne peut pas faire de mal. Soit Jessie partage les mêmes sentiments, soit ce n’est pas le cas, et dans ce cas, je ne vois clairement pas l’intérêt de continuer à m’investir dans une relation qui me mènera indéniablement dans une impasse. « -Ce que j’essaie maladroitement de te dire c’est que tu es la personne en qui j’ai le plus confiance sur cette île, je suis persuadé que tu es incapable de me faire le moindre mal, avec toi, j’ai l’impression d’être à l’abri. » Mon sourire étire un peu plus mes lèvres tandis que mes mains viennent agripper les siennes, presque par besoin d’avoir un contact avec lui quand je vais prononcer les mots les plus importants de toute ma vie. « -Tout ça pour te dire que je crois que je suis tombé amoureux de toi Jessie. » Je me retiens d’ajouter quoi que ce soit pour ne pas recommencer à m’embrouiller, attendant tout simplement une simple réaction de la part Jessie tout en croisant les doigts dans l’espoir de ne pas avoir été beaucoup trop rapide avec cette déclaration.

 

Son estomac se tord, plus Nolan parle et plus il prend conscience qu'il s'est mis dans la merde. Oui, il avait bien compris qu'il lui plaisait enfin, mais l'anglais était bien loin d'imaginer que le bouclé lui fait déjà confiance à ce point, surtout que c'est une erreur, il ne devrait pas, pas encore. Jessie observe Nolan, il est toujours en train de se mordiller la lèvre, à telle point qu'elle en est devenue légèrement violacée. Il se la mord de culpabilité, mais aussi parce que l'image que l'infirmier lui renvoie le touche. Il n'a pas l'habitude de voir Nolan si perdu, et Jessie le trouve touchant. Non, en fait Jessie le trouve carrément hot de voir qu'il lui fait suffisamment confiance pour laisser apparaitre sa faille. Certains pourraient penser à un manque de virilité, c'est parfaitement absurde, pour Jessie c'est plutôt une profonde marque de courage. De courage et de confiance. Ce qui accentue encore un peu sa culpabilité. D'ailleurs le châtain s'apprête à lui dire qu'il ne devrait pas autant croire cela, qu'on ne sait jamais, même involontairement, il pourrait le blesser, mais il ressent les mains de Nolan s'agripper fermement aux siennes et ça le coupe totalement dans son élan. Ses yeux sont plongés dans les iris émeraude de Nolan, et son coeur rate un voir plusieurs battements après les derniers mots du bouclé, avant de se mettre à accélérer de plus belle. Ces mots sont doux à ses oreilles, mais provoquent un sacré choc à Jessie qui se met à bégayer. « Je... J'ai... » Il essaie de reprendre un peu de contenance, mais il n'arrive pas à détacher ses yeux du regard envoûtant de Nolan, on pourrait presque croire que ce dernier à utiliser de la sorcellerie pour faire perdre autant ses moyens au châtain. « Je ne sais pas... » Jessie s'embrouille dans ses pensées incohérentes. Il n'arrive plus à articuler deux mots d'affilé pour dire simplement à Nolan qu'il l'aime aussi. Les secondes défilent et les bégaiements se poursuivent, rien d'autre ne sort. « Oh putain, mais quel con. » Jessie réalise que là, il est sûrement en train de faire paniquer Nolan inutilement, d'une parce qu'il ne répond rien, que son 'je ne sais pas' laissé en suspens peut laisser supposer quelque chose de négatif, d'autant que s'en sans rendre compte, il a lâché ses mains. Après cette dernière phrase, et l'esquisse d'un sourire qui se dessine sur son visage, Jessie se jette presque littéralement sur Nolan pour l'embrasser. Ses bras s'accrochent autour du cou du bouclé, ses lèvres prennent totalement possession des siennes. Puisque les mots ne viennent pas, l'acte parlera pour lui.

Ce baiser, il ne saurait dire s'il dure quelques secondes, quelques minutes ou même une heure, Jessie est complètement déconnecté de la réalité et il n'y met fin que lorsque le besoin de respirer normalement se fait ressentir. Le souffle court, il se recule un peu, les joues rougies et ose à peine regarder Nolan. « Euh, je crois que ce que j'essayais de te dire, c'est que je suis amoureux de toi aussi. » Jessie sourit timidement et se mord la joue de l'intérieur pour s'empêcher de dire à voix haute que c'est le cas depuis toujours, depuis bien avant leur rencontre sur l'île. Ce n’est pas encore le moment. Il le lui dira, juste pas aujourd'hui. Le barman se rapproche à nouveau de Nolan, posant son front contre le sien, une de ses mains glissant dans les boucles brunes, l'autre prenant appui sur la hanche du bouclé et Jessie ferme ses yeux. « Je veux aussi de ce nous, j'ai envie de toi comme petit ami. » Jessie parle dans un murmure tout juste audible, ses lèvres frôlant à peine celles de Nolan. Son rêve prend forme, et il a vraiment du mal à réaliser qu'il n'est pas en train de rêver. Dans l'immédiat, il en oublie même Matt, toujours à l'hôpital, à cause de Nolan, il ne pense pas à se protéger de ce qu'il sait sur Nolan, enfin de ce que Matt lui a dit de Nolan, qui jusque-là, ne s'est absolument pas vérifié. Un frisson le parcourt, cette pensée lui revient, et il n'ose pas bouger, il n'ose pas mettre fin au contact. Jessie est partagé entre de la peur, peur que Nolan le prenne mal après sa déclaration, et du bien-être, parce qu'il est exactement là où il rêvait d'être depuis qu'il a quinze ans.

 

J’ai l’impression que Jessie est très fébrile, je ne suis guère étonné après ce que l’on vient de s’avouer l’un l’autre, je pensais cependant pas que cela pourrait l’émouvoir à ce point. Alors j’embrasse tendrement sur le front avant de l’attirer contre moi, sentant son visage glisser dans le creux de mon cou. C’est presque étrange, un peu comme s’il avait besoin d’être rassuré, je le sens presque nerveux. « -Je peux te promettre une chose Jessie, c’est que jamais je ne te ferai de mal. » Je fais un pas en arrière pour pouvoir accrocher mon regard au sien, je souris quand les deux saphirs brillants et envoutants qui lui servent de prunelles croisent enfin mes yeux. « -Je ne suis certainement pas le petit ami parfait ou idéal, mais je te promets de tout faire pour te rendre heureux. » C’est tellement fleur bleue, mais je suis profondément sincère avec Jessie alors je me moque de savoir si je suis ridicule, je veux juste le rassurer, me rassurer au passage également, et pouvoir véritablement entamé cette relation avec sérénité.

Soudainement, tout se met à tourner autour de moi, je sais que ce n’est pas à cause de l’émotion mais à cause du choc de tout à l’heure. « -Je crois qu’il vaut mieux que je m’assieds sinon je vais finir par m’évanouir dans tes bras. » dis-je en posant une main sur mon front. Je prends place sur le canapé de Jessie, sans pour autant le laisser s’éloigner de moi puisque je lui attrape une main pour l’obliger doucement à s’assoir à mes côtés. Je relève la tête pour lui sourire, incapable de détacher mon regard de lui plus de quelques secondes. Je suis réellement foutu, j’ai l’impression que ce que je ressens pour Jessie surpasse de très loin ce que je pouvais ressentir pour Matt, ça me fait un peu peur mais c’est à la fois une sensation grisante et délicieuse. « -Je crois que l’ambulancier a trouvé le meilleur moyen de me faire aller mieux en t’obligeant à m’emmener avec toi. » Je laisse échapper un petit rire amusé avant de passer mes doigts dans mes cheveux pour les empêcher de tomber devant mon visage. Notre échange de tout à l’heure reste ancré dans mon esprit, et sans vraiment comprendre moi-même cette réaction, je me mets de nouveau à l’embrasser avec autant de fougue. J’aime sentir ses lèvres douces contre les miennes, mais rapidement, mes lèvres se font plus impétueuses, en demandant encore plus. Tandis qu’une de mes mains vient se placer sur sa nuque, la deuxième se glisse sur son épaule, appuyant légèrement pour l’obliger à se coucher sur son canapé. Rapidement, me voici à califourchon, ses fines hanches emprisonnées entre mes cuisses. Sans avoir brisé une seule fois le contact, mes baisers dévient à présent de leur trajectoire pour venir tracer des ronds dans le creux de son cou tandis que mes mains glissent le long de ses côtes pour venir agripper les coutures basses de son tee-shirt. Rapidement, je le débarrasse de ce tissu bien trop superflu mais lorsque mon regard se pose sur son corps d’apollon, je manque de m’étouffer avec ma propre salive. Je l’admire le temps de quelques secondes, savourant le contraste de la couleur de sa peau avec l’encre noir de ses tatouages, les muscles de ses abdominaux me donnent envie d’y déposer des milliers de baisers et je dois me retenir de ne pas le dénuder encore un plus pour l’instant. « -Mon dieu, tu es parfait Jessie. » Et je ne dis pas que ça pour son physique, même si j’ai tiré le gros lot en tombant amoureux de l’homme le plus beau et le plus sexy sur cette planète, je suis également tombé sur la personne la plus gentille et adorable qui n’est jamais existé. Comme je me sens chanceux à cet instant.

 

Si Jessie est tout d'abord très souriant, le corps en ébullition, et demandant encore plus, les mains posés sur les hanches de son compagnon, prêt à lui ôter son haut à son tour. Mais il se fige aux mots prononcés par Nolan. Le jeune homme secoue la tête négativement. « Tu te trompes Nolan, je n’ai rien de parfait. Tu es parfait, pas moi. » Jessie ne peux s'empêcher de laisser ses mains se balader sous le t-shirt du bouclé, remontant lentement jusqu'à ses pectoraux et fini par le lui enlever complètement, comme il en avait envie quelques instants plus tôt. L'un de ses bras vient se placer autour du cou de Nolan, sa main joue avec ses boucles brunes et il exerce une légère pression dans sa nuque en même temps pour lui faire comprendre qu'il veut qu'il se penche à nouveau vers lui. Mais le châtain ne peut attendre, il redresse un peu, toujours accrocher au cou du bouclé, pour se faire rencontrer leurs lèvres une nouvelle fois. Il n'a pas envie de partir en polémique sur lequel est le mieux des deux, il n'a pas envie de voir sa culpabilité refaire surface ce soir encore, il veut simplement profiter de cette soirée, profiter de Nolan dans ses bras, il aura bien le temps de penser au reste plus tard.

L'Anglais se laisse complètement emporté par ce qu'il ressent, par les sentiments qu'il a pour Nolan et qu'il cache en lui depuis tant d'années. Depuis qu'il a quinze ans, Jessie est amoureux du bouclé, depuis qu'il a quinze il le regarde de loin sans jamais oser lui avouer qu'il l'aime, depuis qu'il a quinze ans, il le voit être avec d'autre que lui. Aujourd'hui enfin, il est avec lui, aujourd'hui enfin, Nolan a posé les yeux sur lui. Jessie est submergé par tout ce qu'il ressent, il lâche tout sans pouvoir se contrôler, la frustration, la jalousie, la colère aussi qu'il avait pu cumuler à l'égard de Nolan par rapport à Matt, mais aussi l'amour et le désir qu'il a pour lui. « Nolan, tu ne t’imagines pas à quel point je t'aime. » Jessie se mord la lèvre, fort, qu'elle en devient violette, de désir, mais aussi pour s'éviter de trop parler, de dire des choses qu'il ne peut pas dire maintenant. Il le caresse, l'embrasse avec envie sur le torse puis le fait basculer pour venir échanger leur position et se retrouver cette fois-ci lui, au-dessus du bouclé. Ses mains dérivent à la ceinture de Nolan qu'il ouvre tout en se penchant pour l'embrasser dans le cou, y mettant un peu de force et beaucoup d'envie, laissant ainsi quelques marques de possession visible. Oui, maintenant Nolan est à lui, rien qu'à lui. Jessie ne réfléchit pas à ses gestes, il ne se rend même compte de ce qu'il fait, il laisse son corps parler pour lui, ses lèvres remontent le long de la mâchoire du bouclé, jusqu'à reprendre place sur ses lèvres qu'il pense mordiller sensuellement, mais avec un peu plus d'intensité que nécessaire. « J'ai fait quelque chose qu'il fallait pas? Je t'ai fait mal ? » Il s'arrête net quand il sent le corps du jeune homme sous lui se crisper et prend un air confus et embarrasser devant le regard humide de Nolan.