J'ai fais la plus grosse connerie de ma vie [PV Zach]

Je suis con en fait, c'est totalement ça. Pourquoi j'ai couché avec Zach ?! Pour être heureux une fois dans ma vie ? Je suis pas du tout sûr que ça en valait le coup, je ne voulais le voir, après les quelques minutes de bonheur que j'avais connu dans ses bras, je serais incapable de me contrôler en sa présence, déjà que j'avais du mal avant, ce serait pire là et pourtant je devais lui parler. Ont devaient parler de tout ça, ça faisait des jours que je l'évitais volontairement et j'étais tellement honteux d'avoir était aussi con que j'en avais parlé à personne, pas même à ma meilleure amie, pas même à Jessica, qu'elle m'en veuille si jamais elle en prend, je m'en contre-fiche. Elle m'aurait dit soit "tu es con ou quoi ?!" soit "c'était comment ?". La fac était devenu un enfer, il cherchait à me voir et moi à l'éviter, avec l'aide de Jess qui se demandait pourquoi je l'évitais comme la peste, ça fait deux semaines, c'est trop, beaucoup trop long pour moi, pour mon coeur, pour ma tête et surtout pour ma santé mentale. Mes nuits sont tous sauf reposantes, je rêve de Zach, de ses mains sur mon corps, de ses lèvres sur les miennes et sur mon corps et de son corps en moi, je rêve de ça chaque nuit et si au début, c'est plaisant, j'en ai marre de me réveiller en sursaut, de me retrouver seul dans mon lit et de me prendre l'horrible réalité en pleine face. J'en ai marre de pleurer en rentrant des cours, j'en ai marre de penser en lui en permanence, ce qui m'empêche de bosser convenablement et mes notes s'en ressentent, heureusement que je reçois les notes chez moi et pas chez mes parents. Mes parents... j'ose pas imaginer leur réaction si il savait ce que j'avais fais avec Zach.

Vendredi soir, j'étais allé au McDo, la peut au ventre mais je devais parler avec Zach, nous devions mettre les choses au point, enfin je devais mettre les choses au point, lui je sais pas, mais moi oui. Je tentais de repérer son comptoir parmi la foule et me mis dans la file qui menait à lui, file qui avançait beaucoup trop vite, une fois devant lui, je tentais de contrôler ma voix qui menaçait de se mettre à trembler :

- Salut, tu finis dans combien de temps ? Il faut qu'ont parlent.

On verra plus tard pour le menu, je dois lui parler, c'est urgent là, j'espère que j'aurais pas trop à attendre pour qu'il finisse son service parce que je comptais parler avec lui et manger en même temps et je commence à avoir sérieusement faim. La peur donne faim.

Sans dire que cela t’étonne, loin de là, car tu t’attendais quand même un peu à ce genre de réaction de sa part après l’avoir fait céder. Pour autant, ça te blesse quand même un peu. Deux foutues semaines depuis que vous avez fait l’amour, deux foutues semaines qu’il t’évite et ça te rend dingue. Tu savais qu’il réagirait probablement comme ça, mais tu t’attendais à ce que ce soit l’histoire de quelques jours, que vous pourrez ensuite en parler comme deux adultes. Mais non, il fait le gamin et t’évite clairement depuis deux semaines. Tu le vois bien que c’est volontaire et ça te fait mal. Tu l’aimes à en crever, t’aurais pas pensé que ça soit à ce point-là, mais tu t’es vite rendu à l’évidence après ce moment de bonheur dans ses bras, t’es complètement accro à lui. Il n’y a rien donc d’étonnant à ce que ça te fasse autant de mal de le voir t’éviter de la sorte. T’en es certain, bien qu’il le voulait aussi et même si tu as été doux avec lui, il le regrette aujourd’hui. Il ne t’éviterait pas comme ça s’il ne le regrettait pas. T’avais espéré comme un con que ça l’aiderait à changer d’avis à ton propos, mais faut croire que tu n’en a pas fait assez, que t’as peut-être pas été assez à la hauteur. Ou alors, tu en as trop fait, t’aurais pas dû insister, il est clair qu’il ne veut pas de toi. Ça te ronge depuis deux semaines, t’en a un peu discuter avec Haylee, tu lui as fait part de tes doutes sur la suite de cette histoire. La bonne blague, quelle histoire ? Tu aurais dû lâcher l’affaire quand il en était encore temps, tu ne serais pas là à te morfondre comme un con. Heureusement que tu as de quoi t’occuper l’esprit entre les cours, ton job au Mc Do et le centre équestre de tes grands-parents, sinon tu serais probablement devenu complètement fou à force de triturer l’esprit. T’es pas du genre sensible, et pourtant qu’est-ce que tu as pu pleurer ces deux dernières semaines. Pas devant les autres bien évidemment, mais quand t’es seul chez toi et qu’il n’y a plus rien pour t’empêcher de penser à lui. T’aimerais bien avoir juste une petite discussion avec Mike, rien que quelques minutes, qu’il te dise clairement à quoi t’attendre -ou pas d’ailleurs -. Tu sais déjà ce qu’il te dira, qu’il ne veut pas de toi, qu’il peut pas, qu’il est hétéro, qu’il a déjà une copine… FOUTAISE ! Tu préfèrerais qu’il te dise, quitte à te dire qu’il ne veut pas de toi, qu’il te dise la vérité. Qu’il ne veut pas de toi parce qu’il a peur de ses parents, t’es même prêt à entendre te dire qu’il ne t’aime pas. Mais au moins qu’il le dise, plutôt que de te fuir comme il le fait actuellement. Est-ce que t’es vraiment prêt à baisser les bras ? Non, clairement pas. Mais rester sans rien savoir, c’est pire que tout. Ce qui te fait le plus chier, c’est que tu voulais sa première fois la meilleure possible, mais il la regrette déjà et t’as du mal à te dire qu’il regrette de l’avoir fait pour sa première fois avec toi. Tu ne voulais pas lui laisser un mauvais souvenir de cette première fois si importante dans la vie d’une personne.

T’es encore à te triturer l’esprit avec ça, alors que tu t’apprêtes à partir pour prendre ton service au Mc Do pour l’aprèm. Heureusement que tu ne fais pas la fermeture, t’as qu’une envie ce soir, sortir et te mettre la tête à l’envers pour oublier tout ça autant que possible, même si ce n’est que pour quelques heures et que demain, le retour à la réalité sera bien pire. Sur place, les heures te paraissent interminable, tu n’as de cesse de regarder l’horloge se trouvant en cuisine. *Aller, plus que trente petites minutes…* Tu te penses, alors que tu te retrouves nez à nez avec Mike. Généralement, tu le remarques immédiatement quand il entre ici, mais là, tu n’avais pas capté qu’il était dans ta file. En même temps, tu regardes sans voir, t’es comme absent. Là physiquement, mais l’esprit complètement ailleurs. « Euh. Salut. Je fini dans une demie heure. Attends-moi, on mangera ensemble si ça te va ? » T’es surpris et soulagé, sans trop savoir si c’est agréablement ou non. Maintenant que tu vas enfin avoir la discussion que tu attends depuis deux semaines, tu la redoute. Mais toi, tu ne te défileras pas. Tu regardes Mike se diriger vers une table et s’y assoir, il n’a même pas passé sa commande. Ces trente dernières minutes te paraissent une éternité. Tu l’observes de loin, il ne bouge pas de sa place, joue sur son téléphone, tu le capte même regarder vers toi par moment. Tu sers tes clients machinalement, trop obnubilé par le bouclé, quand enfin arrive la délivrance : la fin de ton poste. Tu te dépêches d’aller te changer et repasse préparer deux plateaux que tu payes avec les points que tu as le droit, tu empiètes sur ton prochain repas pour lui, mais pas grave, tu te débrouilleras à ton prochain service. Tu as tellement enregistré ce qu’il prenait chaque fois qu’il est venu, que t’as même pas besoin d’aller lui demander ce qu’il veut. Puis tu le rejoins à sa table t’asseyant face à lui après avoir déposé son plateau devant lui. Tu lui souris légèrement. « Bon appétit. » Une fois assis, tu le regarde droit dans les yeux. Toi qui d’ordinaire n’a pas ta langue dans ta poche, tu te retrouves à court de mots et ne sait quoi lui dire. Et puis après tout, il est celui qui a fui, il est celui qui est venu à toi pour parler, c’est à lui de commencer.

Deux semaines, c'est long ou court, ça dépend, pour moi, c'était horriblement long, les cours je m'en foutais royalement, ne pensant qu'à Zach, je passais des nuits blanches à réfléchir à notre relation, enfin surtout à me demander si ont avaient une relation. Soit je passais une nuit blanche qui me crevé soit je passais une nuit à rêver de Zach et je partais en déprime dès mon réveil pour les prochaines 24 heures. Je détestais Zach de me mettre dans cet état et je me détestais de me mettre dans cet état-là à cause d'un mec, que ce soit Zach ou pas. Jess essayait de savoir ce qui m'arrivait mais j'arrivais pas à lui dire et dès qu'elle insistait, je m'énervais, du coup, elle a arrêtait de me demander ce qui m'arrivait.

J'ai jamais eu aussi peu envie d'aller au McDo, moi qui adore m'en faire un toutes les semaines, ça fait deux semaines que je vais dans un McDo à 50 kilomètres de chez moi pour ne pas tomber sur Zach mais là, je ne peux pas faire marche arrière, je dois lui parler, on doit parler même si je suis paralysé à l'idée de me retrouver face à lui. Sa voix m'avait manqué, j'étais simplement en manque de lui, de sa voix, de son sourire, de ses tatouages et de ses magnifiques yeux azurs qui me font chavirer. Vu le début de sa réponse, il s'attendait clairement pas à me voir ici :

- Parfait, à tout à l'heure et bon courage.

Je partis m'asseoir à une table pour deux, bien dans le champ de vision de Zach, j'ai même pas commandé, j'ai faim mais la seule chose qui occupe mon esprit actuellement, c'est la discussion qui se profile. Une jolie blonde est venu me demander si elle pouvait me tenir compagnie, je lui ai répondis que j'attendais quelqu'un, elle m'a répondu que j'étais qu'un macho et est partit vers un autre mec visiblement ravi qu'elle vienne s'asseoir à sa table. J'attendais Zach, j'ai pas menti. En attendant qu'il vienne s'asseoir, je passais mon temps sur mon téléphone, à jouer surtout, j'avais rien d'autre à faire mais je ne pouvais m'empêcher mon regard de dévier régulièrement vers Zach et je crois qu'il a fini par le voir. Quelle importance ? Vu ce qu'il s'est passé il y a deux semaines, il sait qu'il me plait, je lui ai clairement dit. Zach finit par arriver avec deux plateaux, il pose le mien devant moi et me souhaite bon appétit en me souriant légèrement, je ne lui rendis pas, j'étais trop stressé pour ça :

- Merci, toi aussi.

Je regardais rapidement mon plateau, il m'a amené ce que je commandais à chaque fois :

- Tu... tu t'es rappelé de ce que je prends ? Je vais te remboursais enfin quand j'aurais du liquide sur moi, ce qui n'est absolument pas le cas, je n'ai que ma carte bleue sur moi.

Il s'assit et me regarda dans les yeux, je baissais immédiatement le mien, ne pouvant pas supporter ce regard qui me faisait oublier tout en un instant, voyant qu'il ne parlait pas, je me suis décidé à parler :

- Tu dois te douter de quoi je veux parler, je veux parler de ce qui s'est passé il y a deux semaines. Je pensais ne pas pouvoir regretter quelque chose qui me rendrait heureux mais... c'est même pas du regret que je ressens, je ne sais même pas ce que je ressens à vrai dire. Je me sens perdu, totalement, je suis dans le flou le plus complet. J'ai aimé ce qu'on a fait mais je me sens si mal en même temps. Je ne sais pas si je t'ai fais espérer quelque chose qui n'arrivera jamais mais si c'est le cas, je m'en excuse mais toi et moi, ce sera jamais possible. Nous ça n'aurait duré que quelques heures mais c'était les plus belles heures de ma vie.

Je ne relevais pas ma tête, regardant mes frites pour les manger sans un mot, je n'attends pas une réponse de la part de Zach, il peut tout aussi bien partir sans un mot ou me gifler que ça ne m’étonnerait même pas. Même si je sais que rien n'est possible entre nous, j'aimerais tant qu'il essaie de me convaincre du contraire.

Si ça ne se voit pas au premier abord, parce que tu sais plus ou moins le cacher, en réalité tu flippes comme jamais de la discussion à venir. Oui, tu lui souris, de manière très naturelle, tout simplement parce que c’est lui et que tu souris chaque fois que tu le vois. Mais derrière ce sourire se cache une profonde angoisse de perdre celui que tu aimes. Tu le savais pourtant que c’était un risque, dès le départ il t’a montré qu’il n’était pas prêt à assumer ce côté de sa personnalité, préférant jouer les amoureux transis auprès de sa meilleure amie. Pourtant, toi tu as su déceler la vérité derrière ses mensonges. La preuve, il t’a cédé, il t’a avoué que tu lui plaisais aussi. Seulement après quelques heures de pur bonheur avec lui, le retour à la réalité à été difficile. Tu as dû le laisser, sans pouvoir discuter de ce qu’il allait devenir de vous, si tant est qu’il y ait eu un vous à un moment donné. Tu devais partir bosser, tu pensais que vous en parleriez rapidement, que ce serait peut-être un peu plus simple entre vous, même si tu te doutais qu’il n’allait pas changer du tout au tout comme ça. Mais non, au lieu de ça, il t’a tout simplement fui. Il t’a volontairement esquivé pendant deux très longues semaines. T’as cru presque mourir à petit feu. Heureusement qu’Haylee était là pour te soutenir moralement. Tu te dis, vu dans l’état qu’il arrive à te mettre déjà maintenant, qu’est-ce que ce serait si vous veniez à être en couple et qu’il te quittait par la suite ? Tu secoues intérieurement la tête, chassant ces idées de ton esprit alors que tu t’assois face à lui. De toute façon, ça n’arrivera pas, t’en a bien conscience malheureusement, même si tu te refuses à t’y résoudre. Pas sans te battre un minimum pour gagner son cœur. Tu souris à nouveau un peu, constatant que ça lui fait plaisir que tu te souviennes de ce qu’il prend. « Tu me plais depuis des mois Mike, je fais attention à toi, même quand tu ne sembles pas le remarquer. Alors oui, je me rappelle de ce que tu prends. Et ne t’en fais pas, tu ne me dois rien, c’est McDo qui régale. » Il n’a pas besoin de savoir que tu prends sur la partie de ton salaire payé en nature, aka tes repas ici quand tu travailles. Ça te fait plaisir de le lui offrir, c’est tout ce qui compte.

Ça te blesse qu’il fui ton regard. T’aimerais pouvoir te perdre encore dans ses beaux yeux verts, mais tu ne veux pas le forcer à te regarder s’il ne se sent pas la force de le faire. A ce signe, tu te doutes déjà que tu ne vas pas aimer ce que tu vas entendre, et tu ressens un fort pincement au cœur, te faisant monter les larmes aux yeux, alors que tu hoches la tête en guise d’acquiescement. Oui tu te doutes parfaitement de quoi il veut te parler, même si t’es pas prêt à l’entendre. Mais non, tu ne laisseras pas tes larmes gagner le combat et tu les retiens du mieux que tu peux. T’es trop fier pour lui montrer à quel point t’as mal là tout de suite. Plus il parle et plus ton cœur se serre. Quand il a fini, tu n’as toujours pas touché à ton plateau, t’es incapable d’avaler quoi que ce soit dans l’immédiat, pas plus que tu n’es capable de sortir le moindre son. Tu assimiles comme tu peux tout ce qu’il vient de te dire et ce qui te rend le plus triste dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas du négatif. Il t’aurait dit que c’était nul, qu’il regrette, qu’il ne t’aime pas, ce serait peut-être plus facile de juste te lever, de partir et de tourner la page sur ce que tu as pu ressentir pour lui. Seulement c’est pas le cas. Il a aimé, il ne regrette pas et il termine en te disant que ces quelques heures de « vous » ont été le plus belles de sa vie. Comment peut-il croire que tu vas abandonner si facilement après une telle déclaration ? Oui, il a aussi dit que vous deux ça ne sera jamais possible. Pourtant c’est arrivé une fois, et il se dit perdu, dans le flou. Au fond de toi, à chaud comme ça, t’as encore envie d’y croire. Tu peux encore lui faire comprendre qu’il n’y a pas de mal à être ce que vous êtes, à être avec toi. C’est pas un rejet total, il est perdu, ça ne tient qu’à toi de lui montrer le chemin. Tu le fixes encore, soupirant lentement en tendant ton bras vers lui pour lui faire relever son visage. Qu’il ne t’ait pas regardé pour te dire tout ça c’est son choix. Mais tu veux qu’il te regarde droit dans les yeux quand il écoutera ta réponse qui ne tarde plus. « Je me doutais de ce que tu allais me dire, enfin pour la partie que ce ne serait pas possible entre nous. Je me pensais prêt à l’entendre, à le supporter. Je pensais pouvoir profiter du peu que tu serais capable de m’offrir et que j’arriverais à te laisser t’en aller. Mais le fait est que ces quelques heures ont éveillées quelque chose de plus fort que ce que je croyais. Je tiens à toi à Mike, plus que tu n’imagines je suppose et après ce que tu viens de me dire, je suis désolé, mais je ne peux pas me résoudre à abandonner l’idée qu’on est fait pour être ensemble. » Plus encore qu’il lui avait dit qu’il n’y aurait rien entre eux. Et pourtant, ils ont quand même fini par faire l’amour ensemble, la preuve est que tout ce n’est pas impossible pour eux. Il suffit simplement que Mike face tomber le mur qu’il a ériger entre lui et ce qu’il ressent réellement. « Je comprends tu sais, que ce n’est pas une chose facile à assumer. Mais si tu te laissais juste une chance d’être heureux tel que tu es vraiment, surtout avec quelqu’un à tes côtés, tu verrais que ce serait plus facile. » Il faudrait qu’il arrive à faire tomber ses doutes et ses craintes par rapport à la réaction des gens, mais ça, tu ne sais pas comment le lui faire comprendre. Ça te prendra sûrement du temps, mais tu as déjà gagné son cœur, au moins un peu, tu peux réussir à lui faire comprendre qu’il peut te faire confiance. Lui en tout cas, maintenant il sait que ton cœur lui appartient, il ne tient plus qu’à lui d’en faire bon usage, ou juste de le briser complètement.

Certes, j'en voulais à Zach de me déprimer pour 24 heures ou de me faire passer des nuits blanches mais plus que tout, je me détestais d'infliger à Zach de telles souffrances. Je savais qu'il souffrait, Jess me le disait, elle me disait qu'il ne semblait vraiment pas bien, plus que pas bien même et que je devais lui parler. Lui parler, oui, je devais lui parler mais j'avais peur. Peur de lui dire la vérité, peur de lui avouer qu'ont ne pourraient jamais être ensemble, peur de devoir lui avouer que je préférais souffrir plutôt que d'aller contre l'esprit fermé de mes parents. Je l'aime, oh oui, je l'aime, j'aime Zach, je l'aime comme je n'ai jamais aimé mais j'aime aussi mes parents malgré qu'ils n'accepteront jamais que j'aime les hommes mais il reste malgré tout mes parents et je ne suis pas prêt à les perdre, je n'y suis vraiment pas prêt. J'aimerais être prêt à ça, ça me permettrait de vivre avec Zach et qu'importe que mes parents l'acceptent ou pas mais je ne suis pas prêt à ça et je ne sais même pas si j'y serais prêt un jour. Il me sourit quand je le remercia de m'avoir apporté un plateau, j'avoue que j'avais faim, manger un mcdo me faisait toujours un bien fou, c'est pas bon pour la ligne mais le goût inimitable des frites, des nuggets et la superbe sauce barbecue me font un bien fou et me donne du courage pour parler à Zach même si j'ai toujours peur. Il sourit de nouveau quand je lui avouais, surpris, qu'il se souvenait de ce que je prenais quand je venais ici. C'était toujours la même chose, je rougis en l'entendant, baissant les yeux :

- Bon ok.

Je ne rajoutais rien, il ne veut pas que je paye ? Alors je ne payerais rien, tant pis pour lui, si il paye avec son argent, je n'ai pas envie de discuter de ça avec lui et de m'engueuler avec lui à propos de ça. On a une discussion bien plus importante à tenir.

Je lui déballais tout, tout ce que je ressentais, tout, entièrement tout et ça me faisait mal de lui faire du mal et ça me faisait mal tout simplement car je savais que j'étais en train de lui dire que l'on ne serait jamais en couple, jamais et ça, ça fait putain de mal. Je l'entendis soupirer avant de relever mon visage, sentir sa peau sur ma main me fit frissonner avant de fixer ses yeux dans lesquels je crû déceler des larmes naissante :

- Zach, c'est pour ça que je refusais de te céder car je savais que ce serait qu'une fois et qu'ont allaient en souffrir tout les deux. Je ne regrette rien, tu m'as offert les plus belles heures de ma vie et j'ai eu la chance de faire l'amour avec une personne qui n'y est pas allé comme un bourrin et pour qui j'avais des sentiments. D'ailleurs, j'en ai toujours, je t'aime Zach, je t'aime beaucoup trop mais je sais que je n'en ai pas le droit. Je m'étais toujours dis que ma première fois serait avec la bonne personne, la personne que j'aime et qui m'aimerait. Je sais maintenant que je n'ai pas respecté ça et au fond, ce n'est pas si grave. On est pas fait pour être ensemble, tu assumes ce que tu es et c'est vraiment génial mais je ne suis pas comme toi, je n'ai pas ton courage et ta force de caractère, je dois cacher qui je suis vraiment en permanence et c'est vraiment trop dur pour moi. Zach on ne pourrait jamais être heureux et ensemble, on va devoir être heureux en amis si ont y arrivent et si ont y arrivent pas, être heureux loin, très loin l'un de l'autre, je suis désolé mais je ne peux rien t'offrir de plus.

D'un autre côté, je lui avais quand même offert ma virginité donc je lui ai quand même offert quelque chose d'important. Je mangeais deux nuggets en baissant de nouveau les yeux :

- Je ne suis pas sûr que tu comprennes, tu n'as jamais vu le dégoût dans les yeux de tes parents quand tu leur annonces que tu aimes les hommes et leur soulagement quand tu leur dis que tu es "guéri". Je n'ai pas le droit d'assumer ce que je suis car mes parents n'assument pas d'avoir un fils gay, ils n'assument pas d'avoir leur unique fils homo. Si je leur disais que je n'avais jamais étais "guéri", il me virait de chez eux en m'insultant, je ne sais même pas si je pourrais me faire un sac et arrêterait de me payer mon studio. Je ne veux pas me retrouver SDF et orphelin Zach, je ne suis pas prêt à ça. Je ne peux pas être heureux avec toi, je n'ai pas le droit d'être heureux avec un homme, toi comme un autre.

Je sentis les larmes monter mais je ne veux pas pleurer, pas en public quand même :

- Je pourrais te dire, on va se voir en cachette, Jess nous couvrira au besoin mais je ne veux pas t'imposer ça, je n'ai pas le droit de te faire passer au second plan. Tu en auras marre au bout d'un moment qu'ont se cachent, que les soirs de semaines ont puissent s'embrasser que dans nos voitures et encore, si personne ne risque de nous voir. Ne me dis pas que tu accepteras car si tu acceptes ça mais je n'accepte pas, je n'assume pas de t'imposer ça, tu ne mérites pas ça, tu mérites de vivre avec une personne qui assumera ce qu'il est et qui t'aimerais au grand jour. Je... ça me détruit de te dire ça mais je ne suis pas cette personne et je la serais jamais.

J'avais envie de l'embrasser, pour me consoler mais j'avais pas le droit. Je me levais et embrassais sa joue, à la commissure des ses lèvres :

- Adieu Zach, je t'aime et je te souhaite tout le bonheur du monde.

Je partis en courant, laissant mon plateau, mon blouson et mon sac, je m'en rendis compte en arrivant à ma voiture, j'avais rien, pas mes clés, pas mon téléphone, pas mes papiers, rien. Je me retournais en comprenant que j'avais oublié mon sac que j'avais accroché à ma chaise avec mon blouson. Je tentais d'ouvrir ma voiture sans succès, je m'assis par terre, contre ma voiture, en fermant les yeux, entourant mes genoux de mes bras en pleurant et en frissonnant de froid, j'ai plus qu'à attendre que le froid vienne prendre ma vie. C'est la meilleure chose qui puisse m'arriver.

Bordel, ce que c’est douloureux cette conversation avec Mike. Oui. C’est vrai. Tu t’y attendais. Et pourtant, ça fait bien plus mal encore, que ce à quoi tu t’étais préparé. Pourtant, il y a du positif à prendre dans tout ce qu’il dit. Il t’aime. Il ne regrette pas ce que vous avez fait. Et toi, t’es persuadé que tu es cette bonne personne, malgré les arguments qu’il te sort pour essayer de te persuader du contraire. « Tu penses peut-être que je ne suis pas la bonne personne, mais ne dis pas que tu n’as pas respecté ce que tu voulais. Pour ta première fois tu l’as fait avec quelqu’un que tu aimes et qui t’aimes, parce que oui, je t’aime Mike. Et moi je suis honoré d’avoir été ta première fois, peu importe l’avenir de notre relation. » Tu aimerais qu’il y ait un avenir à cette relation, mais Mike s’obstine à penser que ce n’est pas possible. Plus il parle, moins tu sais quoi lui répondre. T’aimerais qu’il comprenne que si, tu sais ce que c’est de lire du dégoût dans les yeux de tes proches. Alors oui, tes grands-parents, avec qui tu vivais l’ont très bien pris. C’est vrai que tes parents l’ont accepté, mais leur réaction au premier abord était loin d’être si positive qu’il ne semble le croire. Et le pire, ça été ta sœur, qui encore aujourd’hui a vraiment du mal avec cette partie de toi. Elle te reparle, après tout, t’es le parrain de son fils, t’es son frère, mais tu sens que c’est difficile, et tu ne la vois clairement pas autant que tu aimerais.

Ce que tu comprends, là, tout de suite. C’est que tu dois le laisser parler. Ne plus l’interrompre. De toute façon, quoi que tu dises, tu ne le feras pas changer d’avis pour le moment. S’il a mit deux semaines à venir te voir, c’est qu’il a préparé consciencieusement ce qu’il avait à te dire et que ça doit être parfaitement ancré dans sa tête. Cette idée de se voir en cachette, de demander à sa meilleure amie de vous couvrir, ce qu’elle fait déjà pour lui de toute façon en laissant croire qu’elle est sa copine, elle t’a déjà traversée l’esprit. Et toi, tu n’y inconvénient. Tu sais que si, à long terme, ça te fera sûrement chier, c’est certain, mais ça te laisserait au moins le temps de lui montrer ce que c’est d’être heureux, de le faire changer d’avis, tu ne sais pas trop. Mais tu aurais la possibilité au moins d’essayer. Là, il ne te donne aucune chance de lui montrer que tu peux le rendre vraiment heureux. T’as une furieuse envie de répliquer à tout ce qu’il dit, t’es tellement pas d’accord avec tout ça, tu trouves ça injuste qu’il s’empêche d’être heureux et toi par la même occasion, parce qu’il pense que tu ne le mérites pas. Tu comprends pourtant qu’il préfère cacher ça à ses parents, c’est vrai, mais ça n’empêche pas d’essayer, de vous laisser une chance. A vrai dire, Mike ne te laisse même pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Il se lève, dépose un baiser au coin de lèvres. Baiser qui te fait frissonner et te laisse un gout amer, un vide. Une larme s’échappe et roule sur ta joue une fois qu’il s’est enfui. Tu mets quelques secondes à réaliser que dans sa fuite, il a tout laissé en plan. Non seulement son plateau qu’il a à peine touché, mais aussi ses affaires : veste, portefeuille etc… Tu réagis qu’il ne peut donc pas être bien loin, le destin est avec toi. Tu prends ce qui lui appartient, va chercher des boites à emporter et met vos deux menus dedans, puis te dépêche de te rendre sur le parking à la recherche de sa voiture.

Tu ne mets pas très longtemps à la repérer de loin, cependant, tu ne vois Mike nulle part et ça t’inquiète. Il n’est quand même pas parti à pied, par ce froid sans aucune de ses affaires ? Il n’a même pas les clefs de chez lui… Heureusement, si jamais du coup, lui prend l’idée d’aller chez ses parents, tu sais où ils vivent, bien que ce soit la pire des idées que d’essayer de le retrouver là-bas, tu l’as bien compris. Tu t’avances quand même vers la voiture et la ton cœur rate un battement quand tu aperçois Mike, assis par terre, recroquevillé sur lui-même et grelottant. Tu poses tout par terre et te précipite à côté de lui, posant sa veste sur ses épaules, l’entourant de tes bras. « Je ne t’abandonnerais pas Mike. Je suis prêt à être avec toi, même caché et je refuse que tu décide pour moi, ce que je mérite ou non. J’ai envie d’être avec toi Mike, laisse-moi une chance de te prouver que l’on peut être heureux ensemble, même si on doit ne rien dire à tes parents et puis comme tu l’as dit, on peut demander à Jess de nous couvrir, elle pourra continuer de se faire passer pour ta copine auprès de tes parents s’il le faut. Du moment que tu me laisses continuer de te rendre heureux et de te montrer combien je tiens à toi. » A ton tour de déposer un baiser au coin de ses lèvres. Puis de tourner lentement son visage avec ta main, l’obligeant à te regarder. Tu lui souris. « Je t’aime Mike. » Et là, tu n’attends pas de réponse, tu l’embrasses doucement, caressant sa joue.

Cette conversation n'est agréable pour aucun de nous deux. Moi car je me fais du mal en me refusant le bonheur que je pourrais vivre avec lui et car je me maudis de lui faire du mal car oui, je lui en fais, ça se voit. Et lui, ben tout simplement car il en souffre et qu'il a mal, il doit me maudire, m'en vouloir et je ne peux pas lui en vouloir pour ça vu que je me dégoûte de faire ce que je suis en train de faire. Je savais que je n'aurais pas dû céder, ainsi il n'aurait pas espéré un futur qui n'aura jamais lieu. Je ne regrette pas ce que j'ai fais, je regrette d'avoir cédé, de goûter à ce bonheur tout en sachant que je n'y ragouterais pas, pas avec lui en tout cas :

- Comment tu pourrais l'être ? Je veux dire, oui, pour moi, tu l'es sans doute, j'ai aimé ce qu'ont a fait mais pour mes parents, tu n'es pas le bon et tu le sauras jamais.

Comment ose-t-il me dire qu'il m'aime alors que je suis en train de lui dire qu'il y aura plus jamais de nous ?! Je souffres de ce qu'il me dit car je l'aime aussi, c'est clair et net pour moi. Je lui dis tout, sans m'arrêter car tout dire d'un coup et ne pas réfléchir est plus simple que prendre le temps de lui laisser digérer ce que je lui dis. Car j'ai tout dans ma tête, je sais ce que je dois lui dire même si brise mon coeur en plusieurs morceaux. Jessica refusera de nous couvrir indéfiniment, elle sera un jour amoureuse elle aussi et voudra sortir avec son petit-ami et si elle croise mes parents, ils la détesteront pour me tromper alors que ce sera pas le cas et puis ils l'adorent pour le moment et j'ai pas envie que ça change, elle reste ma meilleure amie. Et puis, Zach souffrira de ne pas pouvoir sortir en amoureux avec moi, à un moment, ça lui sera trop dur et je me refuse à lui infliger ça, il n'a pas à souffrir de ma peur de perdre mes parents. Ce dernier que je lui donne au coin des lèvres et le plus difficile de ma vie mais au moins, il y aura eu ce dernier baiser. Je pars en courant, n'ayant pas le courage de me lever, de rassembler mes affaires et de partir tranquillement, déjà car il aurait clairement le temps de m'empêcher de partir et aussi car ainsi, je n'eus pas à retenir mes pleurs et en courant, mes larmes qui dévalent mes joues se voient moins.

Alors que j'attendais de mourir de froid, je sentis une veste sur mes épaules et des bras m'entourant, l'odeur m'indiqua qu'il s'agissait de Zach, sa voix ne fit que me le confirmer, il m'a suivit pour me sauver du froid. Avant que je puisse répliquer, il m'embrassa sur le coin des lèvres, il tourna mon visage vers le sien pour que je le regarde, me sourit et me dit qu'il m'aimait avant de m'embrasser doucement en caressant ma joue. Ce baiser déclencha un feu d'artifice en moi. Je rompis le baiser après plusieurs secondes :

- Tu fais chier Zac !

Et sans lui laisser le temps de partir en me foutant une gifle, je pris son visage dans mes mains et l'embrassa, avec bien plus de sauvagerie que lui, il a un putain pouvoir d'attraction pour moi et je le déteste pour ça :

- J'espère que tu comprends que si j'avais pas peur qu'ont nous surprennent, je serais prêt à te faire l'amour dans ma voiture, voire même ici, sur ce parking.

Oui car même si j'avais peur de mal m'y prendre, j'avais envie de lui, je mourrais d'envie pour lui. Je me relevais, lui rendis sa veste et alla enfila la mienne qui était posé par terre, je pris le reste de mes affaires et les tendis nos menus :

- Ne m'abandonnes pas, je ne veux pas te perdre. Je m'en veux de t'imposer ça mais si tu es prêt à le supporter, je n'ai pas le droit de te l'interdire. Même si je ne te mérite pas et que tu mérites mieux que moi. Je t'aime aussi Zach.

Oh oui, je l'aime comme c'est pas permis, je l'aime comme je n'ai jamais aimé, je l'aime et je n'ai pas le droit de décider pour lui :

- On va chez moi ?

Oui, chez moi, dans mon studio, à l'abri du regard de tout le monde, y comprit de mes parents. Les voisins ? Ils ne savent rien de mes parents et puis je peux inviter un ami chez moi après tout.